L’objectif global de cette formation de courte durée pour professionnels de l’humanitaire est de fournir aux coordinateurs.trices de niveau intermédiaire et supérieur qui travaillent en RDC ou dans d’autres pays de l’Afrique francophone de l’ouest et centrale, les connaissances, les compétences et les aptitudes nécessaires pour concevoir et mettre en œuvre une approche multidisciplinaire dans les réponses et la prévention des violences sexuelles dans les situations de conflit et d’urgence.

Le cours propose aux participant.e.s d’approfondir leur compréhension de la violencesexuelle, de ses causes et de son impact sur les individus et les communautés, ainsi que des mécanismes de prise en charge des survivant.e.s. Le contenu adopte une approche holistique et centrée sur les survivant.e.s et illustre les principes fondamentaux, les défis et les pratiques en explorant les réponses multisectorielles, y compris la santé, la prise en charge psychosociale et l’accès à la justice. Les participant.e.s seront en mesure de concevoir des interventions sûres et éthiques centrées sur les droits, les besoins et les souhaits des survivant.e.s, et seront compétent.e.s pour mettre en œuvre des mesures visant à atténuer les risques de violence sexuelle.

Le cours est offert en partenariat avec les organisations fondatrices du cours, y compris le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Médecins sans Frontières (MSF) et le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies, aussi bien qu’en collaboration avec des organisations locales et régionales expertes en prévention et réponses aux violences sexuelles, des groupes de survivant.e.s, et avec des expert.e.s et des praticien.ne.s indépendant.e.s.

Pour une compréhension approfondie du contenu du cours, consultez une séléction d’articles de blog, rédigés par la directrice du cours, Laura Pasquero (en anglais).

À la fin du cours, les participant.e.s seront en mesure de :

  • Approfondir la compréhension de la dynamique de la violence sexuelle, de ses causes profondes et des facteurs contributifs, ainsi que de son impact sur les individus et les communautés
  • Concevoir des interventions multisectorielles sûres et éthiques centrées sur les droits, les besoins et les souhaits des survivant(e)s

Concevoir des activités contribuant à l’atténuation des risques de violence sexuelle et à sa prévention.

Environ 50 heures de travail pendant la semaine, comprenant des exposés, des études de cas, des discussions, et des travaux de groupe.

Le cours est composé de modules thématiques qui seront enseignés par des organisations internationales et locales spécialisées dans la prévention et la réponse aux violences sexuelles. Les modules thématiques comprennent les domaines suivants :

  • Concepts de base et introduction à l’approche centrée sur le(s) survivant(e)s
  • Les voix et le rôle des réseaux de survivant(e)s
  • Éthique et méthodes de collecte de données
  • Prise en charge médicale pour les survivant.e.s
  • Grossesse à la suite d’un viol
  • Santé mentale et soutien psychosocial (MHPSS)
  • Accès à la justice pour les survivant.e.s
  • Répondre aux violences sexuelles à l’encontre des hommes et des garçons
  • Prendre en charge les enfants conçus dans la violence sexuelle
  • Réduction des risques et prévention des violences sexuelles
  • Coordinateurs/trices humanitaires de niveau intermédiaire et supérieur travaillant en RDC ou en Afrique de l’ouest ou centrale, et travaillant directement avec les victimes/survivant(e)s de violences sexuelles, ou coordonnant ou offrant un appui technique à de tels programmes.
  • D’autres participant(e)s possédant une expérience et une expertise pertinentes peuvent être acceptés dans la limite des places disponibles.
  • Être basé(e) en RDC ou en Afrique occidentale ou centrale francophone, ou travaillant avec des populations de cette région
  • Être titulaire d’un diplôme universitaire (licence ou équivalent)
  • Avoir au moins trois ans d’expérience professionnelle pertinente
  • Avoir une excellente maîtrise du français
  • Avoir une motivation à travailler dans le secteur humanitaire

“I was fortunate enough to be part of this course as we are setting up gender and sexual violence response and prevention activities in Borno state, Nigeria. This has meant that I could already feed in some of the learnings into the activity design.  As a result of the course, we will, for instance, be implementing more comprehensive support to survivors than previously planned to respond in a more tailor-made way to the needs of each survivor. This course has motivated me to continue seeking ways to improve and extend our programming to support survivors of sexual violence and prevent it from occurring where possible. Within my organisation, sexual violence programming is still marginal compared to other sectors. Still, I intend to advocate internally for increased resource allocation to this often underfunded area and strengthen our organisational capacity.”

Alexander Gnädinger, Programme Manager

The content and the course organisation, as well as the facilitation, were very impressive. Presenters addressed their topics in a pedagogical way tailored to adult training and learning needs. Sexual violence in conflict settings and emergencies and in times of peace should be seriously considered. It has several negative impacts on the lives of individuals, whether males or females and communities. It destroys the social fabric and cohesion of communities. As humanitarian workers, we need to be aware of that and anticipate that sexual violence might happen anywhere and anytime. I was very satisfied with the training. This is a key course that should be offered to all humanitarian actors, not only those working specifically on Sexual violence.

Marietou Dia, Sexual Violence Regional Advisor for Africa, ICRC

“Having facilitators who are experts in the field, not only in knowledge but also in practice, was key to my learning.”

Course participant

“The course was an eye-opener. I interacted with so many practitioners, which was important because we [researchers] make policy recommendations and
must interact meaningfully with those actors who interact routinely with survivors. We often do not have these engagements.
I would definitely recommend this course to researchers on sexual violence in humanitarian settings”.

Course participant

The course reminded me of the importance of tackling the topic of sexual violence with no preconceptions about its prevalence in a given context, who it affects and what survivors need and want. Preconceived ideas can lead professionals to miss or misunderstand important elements. The course also reminded me of the importance of creating spaces for survivors to speak and of taking the time to listen to them to understand their experience and better address their needs.”                                                                                                                                                                             

Layla Clément, Human Rights Professional and Investigator

“Looking solely at a (potential) individual victim is fundamentally incomplete. There is a need to adopt a multi-survivor programming and consider the negative implications of those victimised, be they male or female, on their spouses, children and, in fact, communities.

Anastasiia Doroshenko, Protection Delegate,  Danish Red Cross, Sudan

Listening to the survivor leaders about their needs and wants, about what they think about the humanitarian aid and what we are providing also opened my eyes to several things: some support can only be provided by the community, and we could put more resources to facilitate this. The aid we provide sometimes doesn’t meet the needs and wants of the survivors, because it is based on what we think they need, and we can only understand this by listening to them.

Course Participant